Le Parisien , mardi 09 novembre 2004  BAGNEUX

 

PLUS DE DEUX MOIS après l'explosion mortelle qui avait soufflé un appartement et endommagé trente-neuf logements de la cité de la Pierre-Plate à Bagneux, la municipalité porte plainte contre X avec constitution de partie civile. Une démarche visant à accéder au dossier dans cette affaire où la municipalité peine à obtenir des informations sur les investigations policières. « Nous ne pouvons rester dans l'ignorance », résume l'entourage du maire.

Depuis plus de deux mois, « la municipalité attend les résultats de l'enquête déterminant les responsabilités dans ce terrible drame, indique la maire PC de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, dans un communiqué. J'estime que les locataires et les victimes de cet immeuble, comme l'ensemble des habitants du quartier, ont le droit de savoir ». En portant plainte, la maire « souhaite avoir les moyens d'assurer la transparence que les habitants et leurs élus sont en droit d'attendre dans cette affaire », précise le communiqué.
Le mobilier a été soufflé à plus de cent mètres Dans la matinée du 30 août, une violente explosion avait dévasté l'appartement du cinquième étage au 6, rue Claude-Debussy, avant de provoquer un incendie. Une femme de 82 ans avait été tuée dans la cage d'escalier à l'avant-dernier étage de cette barre en comportant treize. Brûlé à 80 %, le locataire du logement, théâtre du drame, est toujours plongé dans un coma profond à l'hôpital parisien du Val-de-Grâce (V e arrondissement). La déflagration avait retenti jusqu'à l'autre bout de la ville, provoquant un vif émoi parmi les habitants qui avaient cru à une bombe tant l'explosion fut violente. Le souffle avait propulsé les fauteuils, mobilier, vêtements du locataire à cent mètres de l'immeuble et détruit au passage plusieurs dizaines de fenêtres alentour. Selon nos informations, l'enquête préliminaire confiée au commissariat de Bagneux est achevée depuis quelques jours seulement et vient d'être transmise au parquet de Nanterre qui décidera prochainement d'ouvrir ou non une information judiciaire. Ce sera vraisemblablement le cas compte tenu de la gravité de l'affaire. L'instruction permettrait alors de déterminer les circonstances précises de cette explosion due au gaz.

BAGNEUX, LE 30 AOUT. L'explosion de l'appartement, très violente, avait provoqué la mort d'une voisine de 82 ans et occasionné de très graves brûlures au locataire ainsi que d'importants dégâts à la résidence.   (LP.)

Valérie Mahaut

Le Parisien , mardi 09 novembre 2004